Le Figaro

Soutien au Pr. Didier Raoult de 3 grand médecins

EXCLUSIF - Dans une tribune au Figaro, l’ancien directeur scientifique de l’Institut national du cancer, l’ancien président de la Haute Autorité de santé et l’ancien directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé recommandent d’appliquer le traitement élaboré par le professeur Didier Raoult dès l’apparition des premiers symptômes du coronavirus.

 

Fabien Calvo, Jean-Luc Harousseau et Dominique Maraninchi sont respectivement professeur émérite de pharmacologie à l’université de Paris-Diderot, ancien professeur d’hématologie à l’université de Nantes et professeur émérite de cancérologie à Aix-Marseille Université.

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La diminution de la durée du portage viral

suggérée par les travaux du Pr Raoult peut

permettre d’espérer une diminution de la période

de contagiosité et pourrait donc, avec le confinement,

participer à l’éradication de l’épidémie

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Toutefois, plusieurs aspects nous semblent mériter d’être soulignés. Avant tout, dans toutes les maladies virales qui entraînent des détresses respiratoires, la persistance du virus devient peu importante dans l’évolution de la détresse respiratoire lorsque la barrière pulmonaire est atteinte, en raison de complications inflammatoires majeures. À ce stade, seule la réanimation permet de passer le cap de la reconstitution des tissus lésés. Le point fort des essais du Pr Raoult est, de notre point de vue, une diminution très rapide de la charge virale avec négativation des recherches virologiques dans plus de 90 % des cas en moins de huit jours, ce qui pourrait permettre d’éviter l’aggravation et en particulier le transfert en réanimation.

 

Une proposition de soins élargie au traitement du Pr Raoult

doit être avancée alors que les services

de réanimation sont surchargés

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Les patients, légitimement, ne tolèrent pas que le diagnostic sur leur état de santé soit simplement présumé et qu’il leur soit alors seulement recommandé de rester chez eux avec la crainte de complications, alors même qu’une option thérapeutique simple, sous surveillance médicale, peu onéreuse et possiblement efficace pourrait leur être proposée. Une proposition de soins élargie doit être avancée alors que les services de réanimation sont surchargés et que des tensions sont présentes sur les approvisionnements en médicaments et appareils qui leur sont indispensables. L’accès à l’hydroxychloroquine limité aux seuls malades hospitalisés marque aussi une inégalité dans l’accès aux soins. Le choix de la précaution est aussi un pari politique.

 

Source : Le Figaro