COVID-19
Monde : L’épidémie continue de croitre au niveau mondial.
Au 24 juillet plus de 15 millions de cas dépistés et plus de 600 000 morts (10 millions le 29 juin et 500 000 morts).
Pour la journée du 16 juillet il y a eu 248 900 cas signalés : 73 000 aux USA, 44 000 au Brésil, 35 000 en Inde, et 13 000 en Afrique du Sud.
60% des cas de la semaine 28 se situent sur le continent américain (Nord et Sud).
Certains pays qui avaient stabilisé les chiffres, voient le nombre de cas repartir à la hausse comme le Japon, l’Australie, Hong Kong, Israël.
Toutes les données pays par pays : ici
France métropolitaine : Le rapport de santé publique France publié le 24 juillet montre :
– Une augmentation de l’incidence des cas (+27% entre semaines 28 et 29) plus rapide que l’augmentation des dépistages (+3% entre S28 et S29). L’augmentation des cas concerne l’ensemble des tranches d’âge.
– Une augmentation des signalements en établissements médico-sociaux
– Un arrêt de la diminution des admissions en réanimation
- Une augmentation en semaines 28 et 29, du nombre de patients testés tardivement (symptômes apparus 5 à 7 jours avant le prélèvement)
1 département a un taux d’incidence >50/100 000 habitants : La Mayenne classée en niveau de vulnérabilité élevé.
Six départements ont un taux d’incidence > 10/100 000 habitants en S29 : Le Finistère, les Vosges, le Val d’Oise, le Haut Rhin, Paris et la Seine Saint Denis.
En savoir plus : Sante Publique France 23 /07/2020
Région PACA : Bulletin de l’ARS :
L’analyse de la situation épidémiologique en région Paca, ainsi que pour chacun des départements, montre une circulation virale communautaire qui reste faible. Dans les Bouches du Rhône, en semaine 29, le taux d’incidence est de 6,8/100 000 hab (8.6 en semaine 28).Le nombre de patients hospitalisés reste stable ainsi que celui des patients en réanimation. Il y a eu 5 décès supplémentaires.
En semaine 29, l’ARS a eu connaissance de 4 nouveaux clusters : deux foyers en milieu familial élargi (touristes parisiens, fête de famille) et deux foyers en milieu professionnel (casino, abattoir)
A l’IHU : Apres une très forte baisse des cas positifs dépistés jusqu’à fin juin, le nombre de cas augmente régulièrement de manière modérée. Depuis le 1er juillet, 175 cas positifs ont été dépistés.30 revenaient d’un pays étrangers(En majorité du Maghreb) et 14 appartenaient à un cluster sur une compagnie maritime. Actuellement la majorité des cas dépistés n’ont pas voyagé.
La première version de notre article sur les 1061 patients qui ont été traités entièrement par hydroxychloroquine et azithromycine est terminée.
Vous verrez dans les résultats que la mortalité est de l’ordre de 0,5% et que le taux de guérison est extrêmement élevé.
Ce traitement a déjà été utilisé par d’autres services de l’AP-HM, avec des résultats comparables, indépendamment de notre équipe.
Nous mettons en pré-publication le résumé de cet article en anglais et un tableau qui résume l’ensemble de nos données pour que ceci puisse servir éventuellement à des décisions politiques.
Source : Pre-Print du 9 avril
Info secondaire : Le Président de la République Française s'est déplacé à Marseille pour recevoir le document des mains du Directeur l'IHU Méditerranée Infection, le Pr. Didier Raoult et en profité pour visiter pendant 3h30 les locaux...
La lutte contre l’épidémie de COVID-19 a impliqué l’exploration de nombreuses pistes thérapeutiques, qui ont donné lieu à des recherches in vitro et in vivo. Cependant, les praticiens dans le monde n’ont pas attendu les résultats de ces recherches pour utiliser ce qui leur paraissait être le traitement le plus adéquat (1). Cela oblige à faire preuve de rapidité dans la réalisation de recherches puis dans la diffusion des résultats aux médecins confrontés à l’épidémie sur le terrain, pour orienter leur prise en charge thérapeutique des patients.
L’utilisation de traitements potentiels sur des patients permet de produire des données, utilisables ensuite dans la recherche. Dans la communauté scientifique, la réalisation d’essais cliniques randomisés en double-aveugle est devenue le gold standard permettant de valider l’efficacité d’un traitement. Cependant, lorsque l’urgence est de soigner des patients dont la vie est en danger, il n’est pas éthique de leur donner un placebo lorsque l’état de l’art donne au médecin l’intime conviction que la balance bénéfice-risque est en faveur de l’administration du traitement qu’il souhaite expérimenter. Nous ne devons donc pas oublier que des études simple-bras, sans randomisation, peuvent être tout aussi probantes que des études randomisées.
Deux éléments nous apparaissent cruciaux pour qu’une étude réalisée sans randomisation soit significative. Il faut d’abord qu’elle étudie des end-point clairement identifiés. Pour le COVID19, nous en identifions trois : la mortalité, le passage en réanimation, et la charge virale. Il faut en outre qu’elle soit comparative. Il faut que l’étude compare les résultats suite à l’utilisation d’un traitement à des séries de résultats historiques, ou à une série de résultats dans d’autres centres de soin.
Aujourd’hui, 5 pistes thérapeutiques se dégagent pour lutter contre l’épidémie de coronavirus et sont l’objet d’essais cliniques dans le monde : la chloroquine/hydroxychloroquine, l’hydroxychloroquine combinée à l’azithromycine, le lopinavir/ritonavir (Kaletra), le remdesivir et l’utilisation de plasma de patients guéris d’une infection à COVID-19. Nous nous proposons de passer en revue les résultats publiés au sujet de ces 5 pistes thérapetiques.
Des résultats in vitro ont montré une efficacité de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine (3).
Sur la base de ce travail, les résultats de trois études ont été publiées :
une en France portant sur 24 patients et concluant à l’efficacité de ce traitement (4),
et deux en Chine, la première ne concluant pas à une efficacité suite à l’expérimentation sur 15 patients avec groupe contrôle (3),
la deuxième ayant conclu à l’efficacité de l’hydroxychloroquine suite à une expérimentation sur 31 patients avec groupe contrôle (5).
Deux limites dans ces études limitent aujourd’hui la connaissance.
D’abord, ces études ne rapportent ni la même durée de traitement, ni la même posologie. Ensuite, les deux études chinoises ne donnent pas de précisions concernant les autres traitements utilisés dans le cadre du protocole.
Concernant l’utilisation de la combinaison hydroxychloroquine + azithromycine, notre équipe a publié deux études observationnelles, le premier portant sur 80 patients (6), le deuxième portant sur 1061 patients (7).
Tous deux concluent à une efficacité de ce traitement pour les trois end-points définis plus haut.
Nos points de comparaison sont, concernant la durée de portage viral, des études chinoises sur l’histoire naturelle de la maladie (8), et concernant les aspects cliniques, les études réaliséesdans des services n’utilisant pas cette prescription.
Concernant le kaletra, une étude comparative avec deux bras a conclu à son inefficacité (9). Son efficacité in vitro reste à démontrer.
Concernant le remdesivir, une étude intéressante financée par Gilead a été publiée dans le New England Journal of Medicine (10).
Elle permet uniquement de conclure à la toxicité du remdesivir pour les patients à qui il a été administré (60% d’effets secondaires, 23% d’effets secondaires graves, 8% menant à l’arrêt du traitement).
S’il est encourageant de constater que des équipes sérieuses, comme celle qui a écrit cet article, comprennent qu’il n’est pas éthique de donner un placebo à un patient dont la vie est en danger, il ne faut pas que cela implique d’oublier qu’une étude qui ne comporte ni end-point, ni comparatif, ne peut permettre de conclure quoi que ce soit.
L’utilisation de plasma est une idée théoriquement intéressante.
Deux études ont été publiées à ce jour (11,12).
Scientifiquement, cette solution pose problème car l’utilisation du plasma est difficile à envisager dans les formes non-graves de la maladie. Dans les formes graves, le problème n’est pas virologique mais immunitaire.
Au vu de ces données de la littérature, les équipes médicales de l’IHU, comme médecins s’étant engagés à respecter le serment d’Hippocrate, ont pris la décision de poursuivre le traitement des patients atteints de COVID19 avec le protocole hydroxychloroquine+azithromycine, en l’attente de nouveaux résultats.
Yanis Roussel, Didier Raoult
Source : Méditerranée Infection
Résultats statistiques de l'IHU Marseille... pour mettre en lumière combien de morts auraient été évités si la procédure de l'IHU Marseille avait été adoptée de suite partout dans le monde...
La publication quotidienne est désormais positionnée sur le bandeau de droite de ce site.
Tout est détaillé sur : https://www.mediterranee-infection.com/covid-19/
L’enquête COCONEL est réalisée par internet. Deux fois par semaine, un échantillon d’un millier de personnes, représentatif de la population adulte française, est interrogé avec un questionnaire couvrant divers aspects de la crise actuelle.
Note de synthèse, vague 1 (Cliquez sur le lien)
La présente note détaille les principaux résultats de la première vague (1012 enquêtés, interrogés du 27 au 29 mars), réalisée donc après 10 jours de confinement, sur les aspects suivants : confinement et conditions de vie ; proximité personnelle au COVID-19 ; opinions à l’égard du confinement ; pronostic sur la durée de l’épidémie.
Note de synthèse, vague 2 (Cliquez sur le lien)
La présente note détaille les principaux résultats de la seconde vague (1005 enquêtés, interrogés du 31 mars au 2 avril), réalisée donc après deux semaines de confinement, et revient sur certains aspects encore inexploités de la vague 1 : les troubles du sommeil, les signes de détresse psychologique, la proximité personnelle au COVID-19, l’acceptabilité d’un vaccin contre le COVID-19, et enfin le pronostic sur la durée de l’épidémie.
Note de synthèse n°3 (Cliquez sur le lien)
La présente note détaille les principaux résultats de la troisième vague (1006 enquêtés, interrogés du 7 au 9 avril), réalisée après trois semaines de confinement. Elle aborde les opinions des Français à l’égard du confinement, des masques, de la chloroquine, d’un éventuel vaccin contre le COVID-19, et enfin leur pronostic sur la durée de l’épidémie.
Source : Méditerranée Infection
Source Méditerranée Infection au 9 avril 2020
A l’IHU Méditerranée Infection, à Marseille, nous avons réalisé 54 957 tests (29 613 patients) depuis le début de l’épidémie de COVID.
Parmi ces personnes testées, 20 987 personnes étaient des résidents de Marseille.
Cela signifie que 2,5% de la population marseillaise a été dépistée depuis le début de l’épidémie.
Les Marseillais sont donc, de loin, la population qui a été la plus testée au monde, bien davantage que ce qui a été rapporté en Corée du Sud ou en Italie où actuellement, le nombre de prélèvements a augmenté de manière très spectaculaire.
(Graphique A - Cliquer pour agrandir)
Par ailleurs, parmi les 20 987 Marseillais testés, près de 3 486 étaient porteurs du virus, soit un taux de 16,6% de positifs.
Cela montre bien l’utilité de ce dépistage. Nous avons testé de façon équivalente des Marseillais de tous les arrondissements, qui ont des taux de positivité à peu près comparables.
Le nombre de décès, actuellement, chez les patients résidant à Marseille, est de 26, soit une mortalité de 0.7% par COVID chez les patients positifs et 30 décès par million d’habitants.
(Graphique B - Cliquer pour agrandir)
Nous avons pratiqué de façon systématique un électrocardiogramme à tout patient COVID-19 candidat au traitement et, en cas de prescription, nous avons répété l’électrocardiogramme après deux jours de traitement.
A ce jour, les patients concernés étaient tous les patients consécutifs traités pour COVID-19 par l’équipe du Professeur Raoult, soit en ambulatoire soit en hospitalisation
conventionnelle.
L’intervalle QT a été mesuré sur le premier électrocardiogramme et corrigé selon la formule de Bazett
Les recommandations étaient les suivantes :
* Autorisation de prescription si le QT corrigé était inférieur à 460 ms
* Discussion au cas par cas du bénéfice-risque en cas de QT corrigé 460 ms et 500 ms
* Contre-indication en cas de QT corrigé supérieur ou égal à 500 ms.
* Indépendamment de la valeur du QT corrigé, une liste de médicaments pouvant allonger l’intervalle QT était fournie aux prescripteurs afin d’éviter toute co-médication avec l’un de
ces médicaments.
* Par ailleurs, en cas de doute, il était recommandé de contrôler la kaliémie du patient.
* Enfin une « hot-line » était mise en place entre infectiologues et cardiologues pour traiter les problèmes au plus vite
Actuellement, sur un nombre conséquent d’électrocardiogrammes avant prescription (plus de 500), le traitement n’a été contre-indiqué que dans des cas exceptionnels. Le traitement n’a été ensuite arrêté pour raison cardio-vasculaire qu’encore plus exceptionnellement.
Le suivi strict des patients par l’équipe du Pr Raoult n’a pas révélé d’événement clinique significatif.
Ces observations préliminaires sont de nature à rassurer les prescripteurs sur la sécurité d’utilisation de cette association médicamenteuse dans le contexte épidémique menaçant que nous connaissons.
Service de cardiologie, Pr Deharo
Hôpital La Timone, AP-HM
Epidémie à coronavirus Covid-19
Dans le contexte actuel de la propagation de l’épidémie à coronavirus Covid-19 sur le territoire français et dans le monde.
Conformément au serment d’Hippocrate que nous avons prêté, nous obéissons à notre devoir de médecin. Nous faisons bénéficier à nos patients de la meilleure prise en charge pour le diagnostic et le traitement d’une maladie. Nous respectons les règles de l’art et les données les plus récemment acquises de la science médicale.
Nous avons décidé :
- un traitement par l’association hydroxychloroquine (200 mg x 3 par jour pour 10 jours) + Azithromycine (500 mg le 1er jour puis 250 mg par jour pour 5 jours de plus), dans le cadre des précautions d’usage de cette association (avec notamment un électrocardiogramme à J0 et J2), et hors AMM.
- Dans les cas de pneumonie sévère, un antibiotique à large spectre est également associé.
Nous pensons qu’il n’est pas moral que cette association ne soit pas inclue systématiquement dans les essais thérapeutiques concernant le traitement de l’infection à Covid-19 en France.
Pr Philippe Brouqui, Pr Jean-Christophe Lagier, Pr Matthieu Million, Pr Philippe Parola, Pr Didier Raoult, Dr Marie Hocquart
IHU – Méditerranée Infection : 19-21 Boulevard Jean Moulin - 13005 Marseille
Site Internet de l'Institut Méditerranée Infection - Page du Bulletin d’information scientifique de l’IHU:
https://www.mediterranee-infection.com/videosetcours/bulletin-dinformation-scientifique-de-lihu/
La présentation de Méditerranée Infection à Marseille n’étant été fait par AUCUNE chaine nationale, je vous propose de découvrir cet excellent reportage de MANDARIN TV